La Grande Fourmi

Une aventure rocambolesque au Lac des Nations, Rivières de Lumières 2023 a su, une fois de plus, émerveiller les citoyen.nes sherbrookois.es à travers ses ateliers de lanternes, le grand déambulatoire et le marché de nuit. 

Inspirée par les insectes indigènes, particulièrement la fourmi et sa force herculéenne, la trame poétique de l’édition 2023 émergeant d’une conversation entre la directrice artistique Kristelle Holiday, Cyril Assathiany, Simon Durocher-Gosselin et Elise Legrand de la compagnie Labokracboom ainsi que de l’arrivée des artistes invités Propice Collectif à Sherbrooke, a fait en sorte de créer un univers majestueux et panaché où des insectes magiques ont su guider les citadins dans un parcours illuminé et inspirant .

De nombreux tableaux artistiques ont orné les alentours du Lac des Nations afin d’investir le territoire urbain de manière singulière. Un parcours artistique guidé par la Cousine Fourmi, personnage interprété par l’artiste multidisciplinaire Flavia Nascimento, nous a permis d’explorer un monde merveilleux et lumineux où des rameurs et cyclistes se sont promenés autour du lac tels des lanternes éclairant la voie. Il a également été possible d’apercevoir des personnages de l’œuvre Kāmp du LaboKracBoom ainsi que des bateaux-dragons conçu et réalisé par l’artiste Étienne Plante. Nous en avons eu plein la vue. 

Évidemment Rivière de Lumière ne serait pas ce qu’il est sans ses merveilleux ateliers de lanternes qui se sont déroulés un peu partout dans la ville tel qu’au parc du Petit-Canada, au festival des Traditions du monde ou alors au café 440. Nouveauté cette année: un concours de lanterne a été commandité par Entreprendre Sherbrooke et a permis à 7 finalistes de se distribuer un prix équivalent à plus de 1000$ en argent et certificats cadeaux. 

C’est sans oublier le marché de nuit qui a encore une fois en 2023 accueillis commerçants, artistes et artisans en plus de Flavia Nascimento et Balfolk Sherbrooke qui ont fait danser les Sherbrookois. Finalement, nous avons clôt les deux soirées avec un micro-ouvert mené par les poètes Douce Sévigny, L’être Persane, Audrey Babin-Alexandre et animé par Félix Dion. Quel succès!

Sherbrooke, ville de lanternes

L’édition 2022 de Rivière de Lumière s’est construite autour d’un conte inspirant développé par nombreux artistes et penseur de la scène artistique sherbrookoise. Ce conte serait implanté magnifiquement dans l’univers citadin de Sherbrooke avec un son centre un désir de tisser des liens entre les gens.

Quatre personnages ont émergés d’une réflexion de la part des artistes Ilia Castro, Simon Durocher Gosselin, Flàvia Nascimento et Étienne Plante: la guérisseuse de la Placette dans Fleurimont, le monteur de ligne aux barrages de la gorge Magog, la tisserande à l’école Larocque dans le quartier Mont-Bellevue et le garagiste du centre-ville sont alors nés. Une histoire a ensuite été tissée par Marie Lupien Durocher puis mise en scène par Cyril Assathiany. Les personnages se retrouvent au cœur d’une histoire fantasque où on cherche à réparer une machine à tisser des liens. 

Que de belles rencontres lors de la saison de fabrication des lanternes! Notre collaboration avec la table de concertation de l’école Larocque a permis aux familles du quartier de découvrir la magie des lanternes. Nous avons également été présent.es à plusieurs fêtes de quartiers et autres événements! Cette année, les ateliers ont été tenus par , Roxane Bertrand, Amélie Poulin, Sandra Tremblay, Kristelle Holliday et Patricia Patino. Notre présence au festival des Traditions du monde n’a également pas passé inaperçu.

L’année 2022 marquait une grande différence en ce qui a trait au grand déambulatoire puisqu’il n’y avait non pas un, mais bien trois déambulatoires simultanés convergeant vers le marché de la gare pour un moment magique! Une grande construction éclectique, création de l’artiste Étienne Plante se trouvait aux abords du lac des nations où les trois parcours se retrouveraient. C’est au son des percussions et sous la lumière des lanternes que l’histoire se conclut en beauté.

Finalement, cette édition du marché de nuit fut fulgurante. En effet, réunissant une trentaine de traiteurs, d’artistes et d’artisans, l’événement a pris une ampleur ludique et amusante avec des artistes comme  Marie-Soleil Beaupré-Savard, Emmanuel Dufresne, Guillaume Lirette Gélinas et Diego Aguilar qui ont parcouru les allées de la grande tente pour mettre de la vie dans le marché. Tout cela s’est conclu brillamment par les groupes El Balcon et Bad Uncle qui ont fait danser une foule émerveillée. 

Un retour en force 

Pour une deuxième année consécutive Rivière de Lumière doit jongler avec les contraintes imposées par la pandémie. Nous avons donc imaginé une mouture inventive du festival afin de créer des instants de bonheur, de magie, de lumière et de douceur malgré les difficultés rencontrées. Nous nous sommes dit: pourquoi ne pas faire un retour en force?

Quel bonheur de retrouver les ateliers de lanternes en présentiel! Les artistes Roseline Laramée-Croteau, Amélie Poulin, Nadia Loria Legris, Catherine Longpré et Audrey Ayotte se sont amusées avec la thématique du grand déambulatoire en proposant des lanternes d’oiseaux, de nids ou de chapeaux merveilleux.

Grâce à une collaboration entre le Théâtre des Petites Lanternes, Commerce Sherbrooke et Rues principales (King est), l’oiseau Fleurivol, une lanterne sculpture de l’artiste Sandra Tremblay a pris vie à la Placette King de l’arrondissement Fleurimont. Cette nouvelle addition à Rivière de Lumière a été créée et baptisée par les citoyen.nes de Fleurimont.

Nous avons pu retrouver le Pêcheur à nouveau cette année, cette fois dans une toute autre intrigue écrite puis mise en scène par Danika Cormier et Cyril Assathiany. Accompagné.es d’une panoplie d’artistes, de musicien.nes, de figurant.es, de danseurs et danseuses et d’artistes de feu. Les expériences de ces deux soirées de déambulatoires ont été inoubliables. 

Le marché de nuit, en collaboration avec le marché de la gare et le festival des Traditions du Monde, a été un véritable succès. Les producteurs, commerçants et artisans se sont réunis sous les sons enchanteurs de Robert Bob Daignault, Tiguidou Braziou et des Chants a cappella pour un moment de partage, de découverte et de créativité. Les deux soirées de déambulatoire se sont clot par les prestations de Mariner’s Curse et Shauit.  Le centre-ville s’est véritablement illuminé, grâce aux lanternes et au sourires des gens.

Nous avons également publié, avec fierté, cette année un livre de recette de lanternes dans lequel nous trouvons plusieurs «recettes» de lanternes récoltées chez les artistes au fil des années. C’est en grande partie grâce à Fabrique Culturelle, Desjardins et Destination Sherbrooke que nous pouvons aujourd’hui vous l’offrir, laissez-vous inspirer!

Offrir du bonheur

L’année 2020 a été ponctuée par l’incertitude, la peur et la solitude. Dans un désir d’amener un peu de lumière dans le cœur des gens, Rivière de Lumière propose une édition inédite du festival dans un contexte exceptionnel. 

Ateliers de lanternes

Nous avons d’abord élaboré une nouvelle manière de donner les ateliers de lanternes. À l’aide d’outils numériques, de nombreux artistes et du soutien de Claudia Arana et David Cruz de l’organisme Ready2post nous avons mis de l’avant quatre vidéos de fabrication de lanternes conçu par les artistes Flávia Nascimento, Simon Durocher-Gosselin, Chloé Holliday et Lisa Kimberly-Glickman (cette dernière fait partie d’une collaboration avec ELAN). Chacun.e à sa manière, les artistes nous ont partagé de nouvelles techniques de fabrication de lanternes inspirées de leur créativité et de leurs symboliques propres.

«Illuminons le Québec»

Puisqu’il était impossible d’organiser de rassemblements, nous avons imaginé une nouvelle manière de se réunir. C’est là qu’est né le projet «Illuminons le Québec». Nous avons invité la population à travers la province à placer une lanterne artisanale à l’intérieur ou à l’extérieur de leur porte, de leur fenêtre ou dans leur vitrine. C’était une manière de garder la magie des lanternes vivante, de défier la solitude qu’imposait la pandémie et de se retrouver dans la joie. Des dizaines de municipalités et d’organismes de l’Abitibi à Fermont en passant par Baie St-Paul se sont joint au Théâtre des petites lanternes et à Destination Sherbrooke pour ce bel événement qui a eu lieu la première fin de semaine des journées de la culture.

Le pêcheur et les lanternes de bonheur

Il était primordial pour Rivière de Lumière de tout de même se réunir et d’offrir un événement spécial à Sherbrooke. L’histoire de la quête du Pécheur est alors venu au monde grâce aux artistes Cyril Assathiany, Estela Lopez Solis, Etienne Plante, Sandra Tremblay, Flavia Nascimento, Simon Durocher-Gosselin, Alex-Ann Boucher, Nicolas Zemmour, Amélie Lemay-Choquette, Liliane St-Arnaud, Julien Derradj, Julie Duguay, Balby Gadoh et Ze Radcliffe Fanfare. Trois grandes lanternes de bonheur guidaient les Sherbrookois à travers un trajet de 11 arrêts où on pouvait apercevoir des tableaux vivants dans les vitrines du centre-ville, règles sanitaires oblige! Ce déambulatoire nouvelle-vague s’est étendu sur deux jours. La troisième journée, on a pu se retrouver autour du lac des nations où on a eu accès à une performance du Pêcheur de lumière et de Ze Radcliffe Fanfare. Un spectacle à couper le souffle!

Cette recherche à travers un centre-ville illuminé a su animer et donner vie aux quartiers de Sherbrooke. Tout ceci a pu avoir lieu grâce à la diversité artistique des artistes de l’Estrie et à une détermination collective d’innover logistiquement et artistiquement dans l’événementiel tout en faisant face au nouveau défi sanitaire. Cette édition inédite de Rivières de Lumières qui fut un franc succès par son rayonnement local et national, par l’adaptabilité d’une équipe de production de tonnerre et par la créativité des artistes

Artistes et oeuvres

Sandra Tremblay – Diaphane

Faire apparaître le processus d’une traversée. Ma lanterne est une maison temporaire. Elle évoque le lieu translucide du cœur ou je me rappelle les personnes côtoyées. Ceux et celles qui traversent ma ville, qui restent, qui partent ou qui vivent uniquement dans mes toiles. Certaines sont de brèves apparitions, à peine rêvées.  Sandra Tremblay développe professionnellement une pratique en peinture, en art citoyen et en projets scéniques (accessoires, théâtre d’ombres) depuis 2008. 

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Liliane St-Arnaud – L’interprète de bonheur, dansé par Julian Derrajd

L’interprète de bonheur, l’étincelle en perpétuel mouvement qui partage des parcelles de bonheur. 

Liliane est co-fondatrice et directrice artistique de la compagnie de danse AXILE depuis 1987. Artiste engagée, elle signe une démarche singulière qui met de l’avant l’humain. Julien est diplômé en danse à l’école supérieure du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers sous la direction de Robert Swinston (2017). Il s’envole pour le Canada où il entreprend à l’UQAM une maîtrise en Danse en mémoire création. 

Nicolas Zemmour – Le rameur trom  

Le rameur est une œuvre qui se construira pour le Promenade du Pêcheur et les lanterne du bonheur explorant le passage de la vie à la mort en dansant de la lumière à l’obscurité. Nicolas a créé sa compagnie ZemmourBallet avec laquelle il fait des spectacles et dynamise le milieu de la danse au Québec. Son œuvre est basée sur la virtuosité, l’humain et la poésie. 

Étienne Plante – Lanterne du bonheur  

Étienne Plante se trace une vie en regard de ses émotions les plus claires. Véritable passionné de comprendre, il s’exerce à bien vivre au quotidien. 

Julie Duguay  – La Bëte 

La Bëte est l’étude de l’origine de l’expression du corps humain, de l’embryon et du développement de l’enfant.  Artiste acadienne, Julie est lauréate de deux Prix Éloizes en Acadie et récipiendaire de plusieurs bourses du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick et du Canada. 

Estela Lopez Solis – Lanterne du bonheur 

Les bonheurs est une installation artistique déployant dans les vitrines voilées d’un local commercial de la ville de Sherbrooke, des phrases autour des idées de joie et de bonheur. Ces phrases portent les voix des huit membres de la communauté péruvienne habitant en Estrie, qui ont partagé avec l’artiste, les histoires de leurs parcours de vie, ainsi que des réflexions autour de ce qui constitue leur bonheur. Ces mots, dévoilés sur les vitrines par un jeu lumineux de rétroprojection, se conjuguent avec des ombres portées qui nous laissent percevoir la présence de l’artiste à l’œuvre à l’intérieur du local. Les bonheurs évoquent la chaleureuse lueur d’une lanterne à l’échelle d’un espace architectural. Cette œuvre nous rappelle la vie qui pulse à l’intérieur des bâtiments de la ville, ainsi que la richesse et la complexité humaine qui brille et vibre à l’intérieur de chacun des habitants de ces lieux. 

Née au Mexique, Estela Lopez Solis vit et travaille dans les Cantons de l’Est. Sa recherche artistique et interdisciplinaire se centre sur la possibilité de dévoiler-sans les trahir- des réalités intimes et secrètes qui nous relient aux autres. 

Alex-Ann Boucher  – Estelle Fay 

Elle propose à sa mère d’engager un dialogue avec elle, sur le terrain de l’aer. De respirer avec elle; se laisser inspirer et puis s’épanouir, ensemble dans la musique et le mouvement des choses. Laisser permuter, tomber, glisser, clignoter nos rôles habituels de mère et de fille. Un moment, d’étoile à étoile, pour se connecter sur ce qu’implique de porter la vie. 

Par une démarche de clarté et de présence, Alex-Ann Boucher s’affaire modestement, doucement et entièrement à révéler ce qui fait œuvre en nous, nécessaire selon elle, au réenchantement de l’expérience du monde. 

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Amélie Lemay-Choquette – La porteuse de Lumière 

Qui nous plonge dans les méandres colorés du lac, là où se cache des lumières en attendant le retour des lanternes.

Peintre, interprète en danse contemporaine et fondatrice d’une résidence artistique interdisciplinaire en nature (RURART art contemporain en milieu rural), Amélie Lemay-Choquette est une artiste dynamique et entreprenante. 

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Flavia Nascimento – La Mère mer

Personnage de mon imaginaire de tous et toutes… Cette lumineuse femme nous entraîne dans des moments empreints à la fois de gaité et de tendresse nous invitant à nous balancer ou à tout simplement rentrer dans son univers de fonds de mer. 

C’est peut-être la première fois que vous entendez le nom de Flavia Nascimento. Ce n’est pourtant pas d’hier qu’elle fait partie du paysage culturel du Québec. Comédienne de formation et chanteuse depuis l’enfance au côté de son père guitariste. 

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Simon Durocher-Gosselin – Les M’eaux troubles

Mirage d’une existence de caprices et de voluptés. Comme un triste navire échoué, créature mystique ou mutation génétique, résultat de l’exploitation à l’excès, reflet de l’inévitable demain. La destinée masquée d’une terre infertile et d’une mer plastifiée. Allusion au 7e continent et au réchauffement imminent. À quoi peut ressembler un dîner de cétacé quand tout à déjà été consommé? Trinquer avec la solitude et sa rafistoler une présence lénifiante. Prendre un cocktail toxique avec comme seul invité des chimères inanimées. Créateur à l’affût des possibilités que son environnement peut offrir, Simon Durocher-Gosselin explore et amalgame les techniques circassiennes et scénographiques en repoussant sans cesse les limites de son inventivité. 

Cyril Assathiany – Le pêcheur de lanternes 

Quand le Pêcheur a disparu du lac, il a amené avec lui toute une gang de personnages éclectiques qui vivaient avec lui aux abords des rives. Eux aussi ont dû se chercher un nouveau logis. Lorsque vous vous promenez au cœur du centre-ville, vous découvrirez avec enchantement une série de personnages qui ont tous très hâte de vous partager leurs émotions les plus poignantes, interprétés par des artistes singuliers. Cyril Assathiany a présenté plusieurs prestations publiques avec notamment le Théâtre de la Dame de Coeur et le Théâtre des Petites Lanternes. Il est le cofondateur de la compagnie de création artistique Labokracboom. 

Aurores nordiques, lumières latines!

L’édition 2019 de Rivière de lumière s’est déroulée sous le sigle des couleurs latines. Puisque la rencontre entre le Québec et l’Asie s’est avéré un succès en 2018, Kristelle Holliday et Angèle Séguin ont eu l’idée pour 2019 d’encore une fois partir à la rencontre de l’autre; cette fois-ci les membres des communautés latinos-sherbrookoises ont été approchés afin de créer un festival haut en couleur où les cultures se rencontrent dans la lumière des lanternes. 

Nos merveilleux ateliers de lanternes se sont entre autres déroulés au Centre des arts de la scène Jean Besré grâce à un partenariat avec La Fabrique Culturelle dans un espace appelé l’Espace créatif LaFab. Il était d’ailleurs possible de participer à la Compétition de lanterne de La Fabrique Culturelle. La créativité des Sherbrookois.es s’est une fois de plus fait ressentir. Des lanternes magiques et inspirantes ont émergé de ces ateliers!

C’est la poésie du poète Alberto Quero qui a servi de trame narrative au déambulatoire de cette année. Son poème Prisme met en scène les différentes couleurs qui forment la lumière et comment ces couleurs ont une symbolique propre qui ultimement nous unis. Malheureusement, la pluie nous a obligé à raccourcir le déambulatoire et à le précipiter. On ne peut rien contre mère nature. Des braves ont toutefois bravé la pluie sous la musique enlevante de Mamselle Ruiz. La magie des lanternes s’est fait sentir et ce malgré les aléas de la météo!

Le marché de nuit est également revenu au Marché de la gare pour illuminer le ciel pluvieux. Plus d’une trentaine d’artisans et de producteurs locaux étaient présents pour nous faire découvrir leurs produits. Durant le marché, Renacer Andino nous a présenté de la musique des Andes et Estela López Ortís nous a offert un moment de détente grâce à son projet Les lueurs. Plus tard, l’Association péruvienne de l’Estrie nous a présenté des danses folkloriques pendant que le groupe Herencia Latina nous faisait voyager en Colombie tout en danse! C’est finalement le groupe Los Pacos qui a conclu la soirée grâce à leur musique latine festive.

Le festival a également offert la chance aux sherbrookois d’assister à une table ronde sur la participation des artistes latino-américains dans l’environnement québécois d’aujourd’hui, d’assister à la projection du film Jericó, le vol infini des jours de la cinéaste colombienne Catalina Mesa en collaboration avec le Festival du cinéma du monde et d’admirer les oeuvres d’Estella Lopez Solis et Camila Vasquez dans le cadre de l’exposition À travers les lignes au café Général. Une véritable édition tout en diversité et en couleur!

Fleur de Lys, fleur de thé

L’édition 2018 de Rivières de Lumières s’est déroulée sous la thématique Fleur de Lys, fleur de thé. En partenariat avec le Festival Accès Asie et le Festival des Traditions du monde, Rivières de Lumières a décidé de tendre la main vers l’autre, cette fois-ci vers les communautés asio-québécoises; action totalement en phase avec la vision du Théâtre des petites lanternes qui célèbre en 2018 son 20e anniversaire. 

Le festival a débuté avec la merveilleuse exposition de l’artiste Sandra Tremblay qui nous proposait une série de tableaux intitulée Lueurs et Bruissement. Ces tableaux étaient inspirés des trois premiers passages à Rivières de lumières de l’artiste. Nous avons par la suite eu droit à la très pertinente table ronde sur l’Ici et l’Ailleurs où nous avons eu la chance d’entendre Khosro Berahmandi (directeur artistique du festival Accès Asie) Zabi Enâyat-Zada (auteur), Anna Beaupré Moulounda (comédienne et humoriste), Angèle Séguin (directrice artistique du Théâtre des petites lanternes, autrice dramatique et metteure en scène), Malika Bajjaje (directrice du Festival du cinéma du monde de Sherbrooke et du Festival des traditions du monde de Sherbrooke) le tout animé par Claude Belleau directeur du Estrie Aide.

La danseuse et chorégraphe Élise Legrand nous a également présenté, en grande première, sa chorégraphie By his loving wife au parc James Mitchell sous une trame sonore de Ze Radcliffe Fanfare. C’est donc six danseurs et danseuses et dix musicien.nes qui nous ont inspirés par une danse qui oscille entre l’absurde et le dramatique. Également, grâce à un partenariat avec le Salon du livre de l’Estrie, l’autrice Michèle Plomer a lancé son livre Étincelle qui s’inscrit totalement dans l’esprit de Rivières de Lumières.

Nos ateliers de lanternes ont également été très appréciés cette année, entre autres grâce à une journée entière consacrée à la création de lanternes, le vendredi 28 septembre. De magnifiques projets de lanternes ont émergé de cette journée inspirante. D’ailleurs, cette année, un concours de la plus grande lanterne a été mis en place. Le ou la gagnant.e a remporté une carte cadeau de 200$ à l’épicerie Maxi. 

Le grand déambulatoire fut à nouveau festif et féerique, on a pu apercevoir la création du LaboKracboom Candide, la marionnette géante, en plus d’être inspirés par Julie Duguay artiste du cirque et les danseurs et percussionnistes du studio Sankofa. Le déambulatoire a d’ailleurs débuté en grand grâce au groupe Arashi Daiko qui nous ont offert une performance à couper le souffle où ils semblaient suspendu dans les airs dans la vitrine du CASJB.

Le marché de nuit, portant le nom symbolique de Frénésie a su émerveiller les sherbrookois.es car en plus de proposer bon nombre de produits et d’artisanat locaux, nous a amusés grâce aux artistes Mere Phantoms, Pierre Pino Noel, Olivier Brousseau, Julie Duguay, La Musiquetterie et l’École du cirque de Sherbrooke, le tout dans le paysage magnifique du marché de la gare.

«Il était une fois, Doltra»

Pour l’édition 2017 de Rivières de Lumières, on a pu retrouver les personnages de Foumar, Doltra et Ali dans la suite de leurs aventures. Grâce à l’adaptation du conte de Marie Lupien-Durocher par Kristelle Holliday, le tout mis en scène par Cyril Assathiany et Angèle Séguin, les Sherbrookois.es ont pu retrouver leurs personnages chouchous dans un univers rempli de créatures étranges où une atmosphère de vengeance et de représaille planait sur la ville. Qui est Bobby la pieuvre sous le Mana’sen, ou cette femme allongée dans le parc? Ce sont des mystères que les participant.es de Rivières de Lumières ont tenté de résoudre dans une ambiance festive et magique, tout cela dans le paysage majestueux du domaine Howard. 

Cette année, l’équipe a organisé plus d’une vingtaine d’ateliers de lanternes qui ont fait en sorte de créer plus de 400 lanternes! L’impressionnante quantité de lanternes a su illuminer le cœur des Sherbrookoi.ses lors du grand déambulatoire. Nouveauté cette année: les ateliers se sont déplacés à Pointe-Claire dans la grande région métropolitaine dans le cadre du festival Arts Alive Québec.

Le grand déambulatoire quant à lui, a pour la deuxième année consécutive, été un franc succès. Animé par Ze Radcliffe fanfare, Tiguidou Brazious et le Studio Sankofa, l’édition 2017 du grand déambulatoire a su émerveiller les Sherbrookois.es. Personnages et créatures magiques et mystérieux se sont promenés à travers la foule, on a d’ailleurs pu faire la rencontre de Candide Lahaute, une marionnette géante créée par le LaboKracboom. 

Le marché de nuit, en collaboration avec la Corporation du marché de la gare de Sherbrooke et de Destination Sherbrooke a accueilli à nouveau en 2017 des producteurs et artisans locaux. L’École du cirque de Sherbrooke a également divertis les participant.es grâce à des numéros colorés et festifs. On a également pu entendre la musique de Robert Bob Daignault. 

Le festival s’est conclu magnifiquement grâce à la série de quatre spectacles Il faut encore aller par-là de Marie Lupien-Durocher interprété par Bruno Gagnon, Sara Demers, François Bienvenue et Diego Aguilar Ariza ainsi que la conteuse Sylvie Marchand. Quelle belle manière de terminer un festival haut en couleurs et en expériences!

«Il faut aller par-là»

L’édition 2016 de Rivières de Lumières s’est bâti autour du conte Il faut aller par-là de Marie Lupien Durocher de la Maison des arts de la parole. Les citoyen.ne ont contribué à l’élaboration du conte via des ateliers – l’intrigue est le résultat d’une consultation citoyenne.et. Le conte théâtrale fut mis en scène par Angèle Séguin du Théâtre des Petites lanternes et Simon Durocher-Gosselin de LaboKracboom. Ce conte raconte les péripéties des sherbrookois.es Foumar, Doltra et Ali. L’histoire est le portrait d’un personnage en marge de la société et l’impuissance ressentie face à quelqu’un qui est en quête de pouvoir et qui ne s’arrêtera devant rien pour y arriver. Sous la lueur de centaines de lanternes, l’aventure nous plongera au fin fond du lac des souvenirs oubliés et nous invitera à braver la forêt de l’hostilité. Explorant le conte, le cirque, la musique et les arts visuels, Il faut aller par là est un conte théâtral déambulatoire imaginé au cœur du paysage du parc du Domaine Howard. Le spectacle a été représenté à la tombée du jour, environnement parfait pour faire briller les lanternes. Le domaine Howard s’est alors transformé en un lieu scénique où ont brillées des centaines de lanternes. 

En amont nous avons eu la première édition du déambulatoire au centre-ville, qui s’est illuminé grâce aux lanternes créées lors des ateliers. Une rivière de lumière s’est déversée sur la ville. Le déambulatoire s’est terminé par un marché de nuit, pour la première fois au Marché de la gare de Sherbrooke, où on a eu droit aux animations de la Musiquetterie et Ze Radcliffe Fanfare en plus de découvrir de nombreux producteurs et artisans locaux. 

Nous avons également eu droit à la magnifique et forte originale danse IN SITU de la danseuse et chorégraphe Élise Legrand aux gorges de la rivière Magog où dix danseuses inspirée de l’énergie des chutes étaient baignées par la lueur d’une dizaine de lanternes. Un événement réellement percutant et original qui a su toucher plus d’un.e. 

Trivulus

2015 marque la première année du festival Rivières de Lumières. Une co-création théâtrale entre artistes et citoyen.es, fidèle à la vision du Théâtre des Petites Lanternes, a fait émerger le texte Trivulus qui guidera la première édition. Les participant.es se sont donc retrouvés au cœur de Trivulus, un village médiéval où ils feront un périple vers la Montagne Ensoleillées, en passant par la Salmalas et la Forêt Brocéliande. Cette histoire de courage et d’aventure qui se tient en équilibre entre la réalité et les rêves les plus fous a su émerveiller les petits et les grands.

Afin de garnir le Domaine Howard de lanternes, différents ateliers ont eu lieu à travers la ville. Les Sherbrookois.es ont pu créer lors d’événements comme Bouffe ton centro, le Festival des traditions du monde, le Symposium Art Mural Sherbrooke et les Rendez-vous d’Howard, ou alors dans des espaces comme la maison des arts et de la culture de Brompton ou l’Espace Sans Nom de Lennoxville. De ce fait, les citoyen.nes se sont positionnés dans une posture de co-création artistique et théâtrale. Il n’y aurait pas de Rivières de Lumières sans la participation active de ce qu’on a appelé les «créateurs-allumeurs de lanternes». C’est en tout 25 rencontres et plus de 500 personnes qui ont contribué à la création de Trivulus. D’ailleurs, tous ces ateliers étaient gratuits.

En collaboration avec le LaboKracboom et la Maison des arts de la parole, les différent.es artistes impliqué.es ont su prendre les éléments de la création citoyenne afin de créer un spectacle d’art théâtral et visuel où le public est devenu partie prenant de l’histoire du village médiéval de Trivulus. Ensemble, les différent.es acteur.ices ont pu réinventer le paysage de la ville le temps d’une soirée.

Le tout s’est conclu au marché de nuit médiéval où les participant.es ont pu découvrir producteurs et artisans locaux. Une belle manière d’arrimer art et culture avec développement local!